Les Echos Athois

Un jeune Athois s’est retrouvé en prison d’une manière très stupide. Impliqué dans deux dossiers traités lors de la même audience, il s’est défendu dans la première affaire (pour laquelle il a bénéficié d’une suspension simple du prononcé de la condamnation), mais il est parti avant que la seconde soit plaidée. Du coup, il a pris un an ferme par défaut et il s’est retrouvé en prison juste avant des fêtes de Pâques ! C’est donc avec les menottes aux poignets que le jeune homme  (23 ans) est arrivé dans la salle d’audience du tribunal correctionnel la semaine dernière. «  Pourquoi ne pas avoir attendu le second dossier ?  », Lui a demandé le juge Dumont. «  J’avais oublié  », a répondu le jeune homme. À sa décharge, on se souvient que le juge s’était un peu emmêlé les pinceaux. Et quand il fallut le rappeler,  il avait quitté le palais de justice depuis belle lurette. Pourtant, les faits qui lui étaient reprochés étaient assez graves. En novembre 2011, il avait frappé un automobiliste puis démoli sa voiture lors d’un accident. «  C’est une période durant laquelle il ne se contrôlait pas  », a expliqué son avocat, Me Henry Van Malleghem. «  À cette époque, il consommait de l’alcool et des stupéfiants de manière excessive. Il mélangeait d’ailleurs l’alcool avec des médicaments, du speed et de l’ecstasy  ».Son comportement a fini par l’emmener en prison. En mars 2012, il était incarcéré après une violente dispute familiale. Il a pu bénéficier d’un sursis. «  Mais ce fut une prise de conscience pour lui. Son frère, qui n’acceptait plus son comportement, a été hospitalisé en psychiatrie. C’est quelque chose dont il a pu apprécier la gravité et qui l’a fait réfléchir. Depuis lors, son comportement s’améliore considérablement  », poursuit l’avocat. Depuis lors, le jeune homme a trouvé un emploi, il a d’ailleurs décroché un contrat à durée indéterminée dans une société, et il a acheté une maison qu’il retape de ses mains. «  Le prêt hypothécaire, qu’il rembourse régulièrement, est conditionné au fait qu’il doit être libre  », dit l’avocat. Le juge a finalement décidé de libérer le jeune homme en attendant de se prononcer sur le fond de l’affaire. Il le fera lors de l’audience du 8 mai. Le ministère public a demandé au tribunal de confirmer la peine, avec un sursis partiel, estimant que le jeune homme n’avait pas respecté les conditions imposées par le juge. S’il avait été un peu moins tête en l’air, le jeune homme aurait pu se défendre lors de la première audience et éviter de se retrouver en prison juste avant le long week-end de Pâques…( Source le site Nord-Eclair)