Ducasse d'Ath: Christian Carlier peint les géants sur la toile (12/02/2016)

IMG_8696.jpgTotalement autodidacte, Christian Carlier s’est voué une passion pour la peinture depuis tout gosse. Cela fait maintenant une décennie que le pinceau de cet Athois d’origine couche sur toile Goliath et son épouse, l’Aigle à deux têtes, Samson, Ambiorix, Mlle Victoire et le Cheval Bayard. Le résultat est assez bluffant et tout en mouvement… Dans sa véranda à Maffle, qui lui sert d’atelier de peinture, quelques trésors à faire pâlir d’envie tout Athois qui se respecte. Ici les Géants d’Ath s’admirent sur la toile, au premier sens du mot.

Pourtant rien ne laissait présager que cet ancien manager de production dans la chimie plastique, diplômé en techniques électroniques, délaisserait ses machines pour un pinceau d’artiste peintre. «Je dessinais déjà tout petit, adolescent je me suis mis à la peinture en lisant des livres sur le sujet et puis j’ai commencé par faire des copies de tableaux connus, en particulier ceux de Magritte avant de peindre sur base de photos reçues ou prises sur le terrain. » À voir le réalisme et la beauté des mouvements dans ses tableaux de Géants, on ne peut que se poser la question de la qualité de ses copies de Magritte. «Il doit me rester une ou deux copies de Magritte au fin fond de mon grenier », nous avoue Christian, «J’en ai donné aussi, mais ne vous emballez pas, elles sont signées de mon nom et n’ont pas grande valeur ».

IMG_8701.jpgDommage, mais Magritte, c’est du passé, cet Athois d’origine est plutôt dans sa période des Géants, «un peu comme Picasso avait sa période bleue », sourit-il. En effet Ambiorix, Goliath et sa Dame, et autre Cheval Bayard hantent ses toiles depuis près de 10 ans maintenant. « c’est une véritable passion, et jusqu’à présent, je ne m’en lasse pas. C’est de l’art figuratif, avec une touche de réalisme. J’essaye toujours qu’il y ait un mouvement, que mes tableaux vivent un peu ». Un voile qui tourne, une cape au vent, le cheval qui se cabre… Rien n’est statistique. « Même les Géants changent un peu au fil du temps, Mme Goliath vient justement de changer, avec un nouveau voile, une couronne. Je trouve toujours un prétexte pour les refaire». Il faut dire qu’il est assez perfectionniste, «je vois toujours matière à retoucher mes toiles ». Sans oublier sa touche personnelle : une danseuse qui ne figurait pas sur la photo, un poteau de la ville qu’on oublie car trop moderne. Du réalisme, certes, mais avec des détails façon Carlier. Et ses tableaux plaisent, à juste titre. Mais Christian a du mal à s’en séparer et préfère les faire trôner dans sa véranda, voire les exposer comme il y a peu à l’église Saint-Julien à Ath. De temps en temps, il arrive non sans mal à se départir de ses chers Géants, pas pour vendre ses tableaux mais pour les donner à des connaisseurs, à un porteur de Géants par exemple. Tous ses tableaux font partie de lui « Quand je peins, je me projette dans un autre monde. je retrouve IMG_8698.jpgcalme et sérénité ».Et après Christian, la relève ? Apparemment, car son fils Sylvain 36 ans, fleuriste à Ixelles, peint de l’art contemporain. Et son petit-fils, Louis 7 ans dessine tous les soirs avant de s’endormir. Car les Carlier, c’est sûr ont ça dans le sang

( A.Dujardin )

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