Ath: La carte blanche de Lucien Cordier (28/07/2018)

ls.jpgOn le sait  les prochaines élections communales a créé une division dans la population. Et tous les Athois ont avis sur la question.

Mais un citoyen particulier donne son avis publiquement sur la chose politique. Il s’agit de l’ex- prof, Lucien Cordier. Fait très rare, l’homme n’est jamais intervenu dans le débat politique Athois.

Nous publions en entier sa carte blanche.  Les écrits n’engagent que son auteur et non votre serviteur

Le blog n’a pas l’habitude de prendre le fait plus pour un homme politique que pour un autre!

Quiconque qui veut donner son point de vue aura la même place que Lucien Cordier ou Christian Cannuyer qui avait crié sa colère  en février 2018

Voici la teneur du courrier que Mr Cordier nous a fait parvenir

UNE VILLE OÙ LA SOCIAL-DÉMOCRATIE A ÉTÉ BAFOUÉE "

 Eduard Bernstein (1850-1932), écrivain et homme politique allemand doit être considéré comme l’archétype du social-démocrate.

Il combattit les doctrinaires orthodoxes du socialisme réel dont la tendance était de prendre le pouvoir par la ruse voire la violence.

Son « révisionnisme » réformateur se basait sur la transformation progressive de la société dans le respect des libertés publiques, la concurrence libre et l’initiative personnelle qui sont les fondamentaux du démocrate. Dans le cas contraire, c’était la prise du pouvoir par une oligarchie à la main haute sur toutes les instances de ce parti.

C’est pour cela que Bernstein posa son idéologie sur la formulation d’Abraham Lincoln « un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » dans un pluralisme culturel intégral.

Actuellement le SPD allemand se réfère explicitement à cette doctrine. Ce parti est
ancré dans l’éthique chrétienne, dans l’humanisme et dans la philosophie classique « utilitariste » au service d’un peuple.

Aujourd’hui, le socialisme athois redécouvre les vieilles recettes stratégiques du « centralisme démocratique ». Les apparatchiks - caste dirigeante du parti – désignent des personnes privilégiées, les nomenklaturistes, susceptibles de diriger en leur nom
des entités régionales intéressantes pour se maintenir au pouvoir, pouvoir qui est donc exercé en circuit fermé.

Pour cela, on utilise des nervis locaux, l’USC, des hommes-sandwiches dont la mission est d’anesthésier les consciences critiques en proposant les archaïsmes idéologiques habituels.

Or, dans une élection communale, c’est le peuple local et lui seul qui plébiscite ou non l’action, le travail de ses édiles. Les instances étrangères à la commune n’ont pas à s’immiscer dans ce débat.

Pourtant un tract de propagande a été distribué à la population athoise. On y retrouve comme par hasard le Président de la Fédération de la Wapi - Bourgmestre de Chièvres mais candidat Bourgmestre à Ath -  adulé par les « grands » du parti : Président, Ministre-Président, Député provincial …

Ils ont flairé une bonne opportunité. Ath est une ville intéressante par sa situation géographique, sa zone d’influence dépassant largement ses limites administratives.

Par contre, Chièvres, la ville voisine, est davantage une « ville-relais » dont les fonctions urbaines se sont amenuisées au fil du temps.

Le sale boulot sera effectué par des naïfs, des affidés au parti ou encore toutes celles et ceux à qui l’on a promis une petite Place au Soleil... Actuellement ils envahissent l’espace public, pratiquent une politique de dénigrement systématique à l’égard du bourgmestre sortant qu’ils ont éjecté de la liste PS. On l’accuse de prévarications, on le rend responsable de problèmes budgétaires remontant à 30 ans, on répand des rumeurs alarmistes tout en faisant l’amalgame entre poste de Secrétaire communal (Directeur général) et poste de bourgmestre exercé depuis 2012, mais surtout aussi en néantisant les anciens bourgmestres, échevins et conseillers, les déresponsabilisant par la même occasion.

Bref, c’est l’hallali. La chasse est ouverte et l’USC s’érige en comité de salut public.

Lamentable. Ce n’est plus là qu’une parodie de la démocratie.

Avec eux, Bernstein est donc bien dans les oubliettes de l’Histoire. Sa social-démocratie n’a été qu’une utopie, une rêverie nébuleuse avec un PS “soviétisé”, opportuniste et cynique.

Un PS qui pourra peut-être compter sur l’adhésion des socialistes “héréditaires”, tous ceux qui – en toute bonne foi, par respect pour leurs parents ou grands-parents – ne peuvent s’imaginer voter autrement… sans se rendre compte pour autant que les valeurs et priorités auxquelles leurs aïeux croyaient ne sont manifestement plus celles d’aujourd’hui.

Lucien Cordier 

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