Bouvignies :Un cheptel d’Aubrac de l’Aveyron est arrivé au village (07/04/2021)

IMG_2318.JPGLe monde agricole est en pleine mutation. Les agriculteurs doivent sans cesse se renouveler, entre autres pour attirer une nouvelle clientèle.

Philippe Duvivier, agriculteur de Bouvignies et président de la FUGEA (La Fédération Unie de Groupements d’Eleveurs et d’Agriculteurs) l’a bien compris car il en va de sa propre survie. Pour lui, une des alternatives, ce sont les circuits courts.

« J’ai repris l’exploitation de mes, parents en mars 2021. Au départ, cela représentait plus de 50ha. Mes cousins en exploitent une partie depuis deux ans. Par la suite, j’ai proposé à mes parents un projet qui leur a été difficile d’accepter car ils n’ont travaillé qu’avec le blanc-bleu-belge. Je leur ai expliqué qu’avec les quelque 20 hectares de prairie restant, je n’avais pas d’autres choix que faire un élevage plus extensif et plus autonome. Et le blanc-bleu-belge ne correspondait pas à ces critères-là, c’est pour cette raison que j’ai décidé d’acquérir un cheptel d’Aubrac. »

IMG_2323.JPGL’Aubrac est une race bovine française originaire du plateau de l’Aubrac, dans le sud du Massif central.

Un investissement de 70.000 €

Philippe est tombé sous le charme de cette race : « J’ai craqué pour ces vaches exceptionnelles et leurs beaux yeux. Ce qui m’a plu directement, c’est leur instinct maternel qui est très développé. Pour moi, c’est essentiel, car je mène un combat très dur, car avec toutes les manifestations contre la consommation de viande, il est bon de redorer le blason de cette filière. Pour ma part, je ne veux plus défendre les producteurs de viande standardisées mais retourner à l’origine car il n’y a rien de plus beau qu’une vache qui allaite son veau. »

IMG_2326.JPGC’est ce samedi que les Aubrac ont fait leur entrée dans le Pays Vert. « Elles ont fait un voyage de 24 heures. Au total, on compte 18 vaches venues avec leurs veaux (dix mâles et huit femelles), deux vaches jugées inaptes pour la production qui seront engraissées puis abattues, et un jeune taureau reproducteur. Ce troupeau vient de l’Aveyron. Quand je voyais comment l’éleveur soignait ses vaches, je me suis dit que c’est ce type de bovins que je voulais. » Et Philippe de poursuivre : « Alors que l’on m’avait prévenu que l’arrivée serait mouvementée, nous avons été étonnés par le calme de ces bêtes. »

IMG_2330.JPGCe troupeau aura coûté plus ou moins 70.000€. Philippe va créer, comme en France, un label rouge : « Ce label est une marque qui désigne des produits qui, par leurs conditions de production ou de fabrication, ont un niveau de qualité supérieur par rapport aux autres produits similaires commercialisés »,

L’Aubrac française elle est…

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Philippe nous détaille la race bovine Française « 

C'est une vache de taille moyenne, à la robe fauve avec les muqueuses, le toupet de la queue, le bout des cornes en lyre et le contour des oreilles noirs. Autrefois utilisée pour le travail, le lait et la viande. » Philippe de souligner « Aujourd’hui, c'est une race allaitante destinée à produire de la viande et du cuir. Les éleveurs l'apprécient notamment pour sa rusticité et ses qualités maternelles, qui lui permettent d'élever facilement ses veaux. Elle est souvent croisée avec des races typées "viande" comme le charolais pour améliorer la conformation de ceux-ci. » et l’agriculteur Athois de conclure « Facile à élever, l’Aubrac demande peu de main d’œuvre et d’intervention humaine. Elle améliore ainsi les conditions de travail des éleveurs. C’est une race efficace pour la production de viande, à la fois en race pure et en croisement avec un taureau de race à viande spécialisé. Elle assure ainsi aux éleveurs une rentabilité économique de l’exploitation du fait de sa grande autonomie. »

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