Jusqu’au 12 février, le quai de l’entrepôt accueille une expo-animation consacrée au travail de mémoire. Cette dernière est impressionnante, car elle prend à partie les jeunes des écoles directement. Ces derniers rejouent le destin de victimes réelles des nazis à travers une mise en scène de procès et de départ vers les camps.Jugés dans un simulacre de procès puis « entassés » dans un wagon reconstitué presque à l’identique – par les étudiants de l’ICET d’Herseaux – de ceux utilisés pour transporter des millions de personnes vers les camps de la mort. Dans le cadre d’une expo-animation à Ath, des étudiants de la 4 e à la 6 e secondaire sont plongés quelques minutes durant, dans la peau de résistants, juifs, prisonniers, ou encore tziganes arrêtés par les nazis pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Et si le procédé a de quoi choquer, c’est le meilleur moyen de concerner les jeunes selon les responsables de l’expo-animation « Pour la Mémoire ».« C’est vrai que nous nous sommes demandés si on n’allait pas trop loin », confie Michel Descamps, coordinateur de la cellule Hainaut Mémoire. « Mais je pense que justement, mettre les jeunes à vingt dans un wagon pendant deux minutes, en sachant qu’en vrai, ils étaient une centaine entassée pour un voyage de plusieurs jours, cela permet de se rendre compte de l’horreur ».Il faut dire qu’à moins d’être insensible, cette demi-journée de visite et animations proposées à plusieurs écoles (en majorité provinciales) a de quoi toucher, entre le visionnage d’images d’archives évoquant la brutalité nazie ou lors de la reconstitution d’un tribunal d’époque. Il suffit de constater le silence de plomb qui règne lors des procès reconstitués. Une atmosphère étrange où les photos et les « destins » de ces quelques Belges victimes de la folie destructrice du système nazi sont présentés. Le faux juge n’hésite d’ailleurs pas à agresser verbalement les acteurs du jour. Et lors de la montée dans le wagon, qui suit le procès, la bande sonore (celle du film « La liste de Schindler ») et l’obscurité qui règne, achèvent la mise en scène. Même si l’expo-animation se termine réellement avec la diffusion d’un témoignage audio. Celui d’un Belge revenu des camps et qui se trouve être le grand-père de Michel Descamps. Histoire de montrer que ce qui s’est passé dans les camps d’extermination, c’était il y a à peine deux générations… ( Photo: DV: Source le site NORD-ECLAIR)
Ath: Une exposition pour ne jamais oublier...
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Catégories : La culture Athoise
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