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Ath: D’ici quelques semaines, le Juge de Paix athois Pierre Papleux prendra sa retraite

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D’ici quelques semaines, le Juge de Paix athois Pierre Papleux prendra une retraite bien méritée. Homme de dialogue avant tout et grand humaniste, il a toujours donné la place à l’humain avant toute autre considération. Et il y a quelques jours, le personnel et sa famille, ses amis lui ont organisé une petite fête...

Le juge de Paix, c’est un peu le confident des personnes vulnérables et comme il l’a souligné : « Je ne jouais jamais le chronomètre. Je prenais le temps plus que nécessaire à mon métier. » Nous l’avons rencontré.

Depuis combien de temps êtes-vous juge de paix?

J’occupe cette fonction depuis 27 ans. Mais avant, j’ai été juge de Paix du canton de Lessines. Une dizaine d’années plus tard, les cantons de Lessines et d’Ath ont fusionné mais avec toujours deux sièges. Les deux magistrats en place, feu Mme Delsinne et moi-même avons continué à gérer ensemble les cantons. Moi plutôt sur Lessines et Mme Delsinnne sur Ath. Et suite au décès inopiné de Mme Delsinne en 2010, j’ai repris les deux cantons qui regroupe plus de 68.000 habitants.

On le sait, vous allez partir à la retraite mais que retiendrez-vous de toutes ces années passées au service de la justice des hommes ?

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Beaucoup de bonheur car c’est un métier que j’aimais beaucoup. Mais j’ai apprécié avant toute chose la proximité. La caractéristique d’un juge de paix c’est le contact humain avec les gens. Être juge de paix demande une grande disponibilité. De plus, c’est le travail de terrain qui me plaisait énormément. Et puis la rencontre avec des personnes, notre regard sur leur vie quotidienne. Quelques fois, j’ai accompli mon métier assis sur un coin de lit dans un home ou sur le coin de table d’une maison. Et c’est cette chaleur humaine qui m’a donné le plaisir de faire ce métier. Car avant tout, un juge de paix est là pour aider et protéger les gens dans leur vie de tous les jours, une vie qui est faite de hauts et bas.

Même pour les juges de paix, la mutation est en marche ! Est-ce que le bureau de la justice de Paix d’Ath va subir des bouleversements ?

Oui, le grand projet qui était que les bureaux de la justice de paix déménagent vers le château de Fer à Ath n’en est nulle part à ce stade! Il faut savoir que depuis le 1er juillet 2017, le siège de Lessines est fermé seul les archives y sont toujours entreposées. Mais d’ici quelques semaines, nos bureaux vont être déménagés au sein du Palais des Finances qui se trouve en face. Nous allons occuper un étage ou sera aménagé une salle d’audience. Mais tout cela devrait temporaire car le bail de ce bâtiment se terminera en 2024.

Substitute du procureur du Roi, Mme Frédérique Barnich va succéder au juge Athois

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 Catastrophe de Ghislenghien:

« Je me devais de garder toute mon indépendance »

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Le 30 juillet 2004, les Athois se réveillent avec la catastrophe de Ghislenghien. Un drame dans lequel, le Juge de Paix, Pierre Papleux aura apporté toute son énergie. En effet, il a été président de l’ASBL « Association Solidarité Ghislenghien ».

 « Pour moi, cela a été une expérience extraordinaire. Il faut bien se rendre compte des circonstances. La catastrophe survient et plusieurs comptes bancaires de solidarité s’ouvrent. La population verse de l’argent pour les pompiers et les victimes etc… De plus, la ville d’Ath ouvre également un compte. Et pour cela, une ASBL a été créée et il fallait que celle-ci soit la plus indépendante possible. C’est ainsi que le secrétaire communale Marc Duvivier m’a demandé comme Juge de Paix de présider cette ASBL. »

Un énorme défi. « En effet, je me devais de garder toute mon indépendance et ma neutralité vis-à-vis de la commune. La grosse difficulté aura été en plus de nos victimes locales, de gérer toutes les victimes qui se rendaient sur le site pour leur travail. »

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