C’est un beau pas supplémentaire que la Ville d’Ath pose à partir de ce jeudi 18 mars dans le cadre de son PAEDC (Plan d’Action en faveur de l’Energie Durable et du Climat).
Elle procède pour la première fois au broyage de son bois de coupe (bois résultant de l’activité du service Espaces verts lors des tailles, abattages…) afin de produire du combustible biomasse de type « plaquette ». La Ville d’Ath a en effet un gisement estimé à 125 m³ de bois de coupe ce qui correspond à plus de 30 000 litres de mazout de chauffage.
Ces déchets de bois seront broyés, transformés en plaquettes, et ensuite mis en andains afin de procéder au séchage. Pour ce faire, les plaquettes sont mises dans un tunnel ventilé et séchées jusqu’à atteindre un taux d’humidité optimal.
Ces opérations sont menées en partenariat avec l’intercommunale Ipalle qui s’est chargée :
De réaliser une déclaration de classe 3 « stockage temporaire de déchets » pour les parcelles où seront réalisés le broyage, le séchage et le stockage
D’identifier le matériel adéquat pour le broyage et criblage de la matière première ;
De demander les offres de prix pour les prestations de broyage et criblage ;
De définir le procédé de séchage du produit transformé ;
De mettre à disposition un tunnel de ventilation ;
De réaliser une campagne de mesures des températures toutes les semaines afin de suivre l’échauffement du tas de plaquettes ;
De prélever des échantillons toutes les trois semaines afin d’analyser l’évolution du taux d’humidité. Le plan d’échantillonnage prévoit six points de prélèvement et un échantillon reconstitué ;
De procéder à la validation du combustible (humidité, masse volumique, PCI, taux de cendres et granulométrie) ;
De rédiger un rapport technique et économique de l’opération de « production d’un combustible ‘plaquette’ normé ».
Comme l’a souligné l’Echevin Ronny Balcaen qui a dans ses compétences : Environnement - Espaces verts
« Je me réjouis que les Espaces Verts et le Service Energie collaborent ensemble avec Ipalle à la création de solutions innovantes bonnes pour le climat. En effet, nos déchets verts sont une ressource d’énergie renouvelable, contrairement aux combustibles fossiles qui ont mis plusieurs centaines de millions d'années à se former. Et c’est une ressource locale qui génère donc moins de transport et infiniment moins de pollution lors de son exploitation que le gaz ou le pétrole. Avec ce nouveau projet, notre Ville montre une fois de plus que les communes peuvent elles aussi jouer un rôle important dans la lutte urgente contre le dérèglement climatique. »
L’échevin Christophe Degand de souligner « « La transition énergétique est inscrite dans notre PST. Transformer nos "déchets verts" en ressources énergétiques locales est une des mesures de notre PAEDC.Le climat, il ne suffit pas d'en parler, en tant que pouvoir local nous avons le devoir de contribuer concrètement à la transition énergétique.et c'est ce que nous faisons.
La valorisation de "déchets verts" permet une double économie : éviter les coûts liés au traitement des déchets et réduire notre facture énergétique. Elle justifie aussi l’utilité de ramasser nos bois de coupe et de taille ce qui est aussi un coup de pouce pour la propreté et la sécurité des piétons et cyclistes. En devenant producteur de nos ressources, nous gagnons en autonomie et résilience. C'est un bel exemple concret d'économie circulaire. »
Les plaquettes ainsi produites seront destinées à alimenter une ou plusieurs chaudières « biomasse » communales, ce qui devrait par exemple être le cas prochainement à la salle « La Couturelle » à Ghislenghien.
Le Bourgmestre, Bruno Lefebvre de conclure « « Cette démarche est l’une des nombreuses actions que la Ville d’Ath met en œuvre en matière d’atténuation, d’adaptation au changement climatique et de lutte contre la précarité énergétique. Ces actions se complètent les unes les autres pour renforcer la politique de d’Energie durable sur notre territoire. »
Commentaires