11 années sont passés, mais les souffrances sont (et seront) toujours présentes. Un papa, nous écrit toute sa douleur et sa colère. Voici son coup gueule émouvant! " En effet, 11 années plus tard, j'ai du mal à oublier et j'ai toujours beaucoup de rancœur à ce sujet. C'est pourquoi je me permets de vous écrire à ce sujet. Mon fils était étudiant et travaillait pour une société sous-traitant pour Diamantboard. Vous imaginez facilement les difficultés rencontrées par la suite avec son statut. Brûlé sur + de 50% de la superficie de son corps au 3ème degré, il a été transporté en hélicoptère à l'HM de Neder-over-Hembeek. 16 jours de coma, 6 semaines aux soins intensifs, 4 mois d’hôpital, 8 années de soins, d'opérations(29) et d'hospitalisations... avant de pouvoir reprendre un travail. En plus de son avenir brisé, des dégâts esthétiques, il a aussi perdu(en plus de sa compagne...) une grande partie de l'usage de son bras droit... et pas de chance, il est droitier. Donc, plus de sports, de loisirs, etc. etc. Alors, en lisant cet article, j'ai pensé « Se souvenir c'est bien, mais agir c'est mieux". 11 ans plus tard, mon fils n'a toujours pas été indemnisé correctement.Nous avons introduit un nouveau recours contre les responsables (dont FLUXYS) en 2010 afin d'obtenir une réparation convenable. Et mon avocat vient de me faire savoir que la première audience se tiendrait le 16 avril 2016. 12 ans presque... 12 ans, c'est long, 12 ans de galère, c'est encore plus long.... c'est pénible. Je ne souhaite à personne de vivre l'expérience. Et pourtant, pendant toutes ces années, nous n'avons pas chômé. Huit procédures en justice (toutes gagnées) afin de lui reconnaître un statut de salarié, de pouvoir payer de l'ONSS et de pouvoir surtout en user comme tout un chacun et notre avocat n'a pas pour vocation de faire du bénévolat, vous pouvez aussi imaginer les factures. Pourtant en 2004, devant les médias, tout le monde déclarait vouloir nous aider. Les politiques de tous bords, les autorités diverses, tout allait aller très vite et se passer comme dans un rêve. La situation dans laquelle se trouve mon fils est précaire.... il n'a pas eu la chance d'être décoré pour être resté sur place au travail comme d'autres l'ont été. Il aurait voulu évacué le bâtiment et en avait fait part à son chef, mais d'autres ont décidé que les lieux étaient sécurisés et que ce n'était pas nécessaire. Mais bon, on ne va pas refaire le monde ! En attendant, 11 ans plus tard, les convoyeurs attendent toujours.
Ghislenghien & Gozée: 11 ans plus tard, un papa est toujours en colère
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