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Ducasse d'Ath:Après la Ducasse, nos deux Athois ont besoin d'un passage au kiné

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Capture.JPGEn 1976, les Athois découvraient le saint Christophe sur échasses venu de Flobecq dans le cortège de la ducasse. Déjà attestée dans la procession en 1462, cette figure gigantesque, marche dans le cortège dès

la première moitié du 19e siècle. Sa présence est connue grâce au témoignage de l’écrivain dialectal Henri Delcourt dans son histoire du cortège, parue en 1902.

L’association « Rénovation du Cortège » a pris l’initiative d’introduire cette figure pittoresque pour évoquer l’ancienne procession et enricher le cortège du 20e siècle. René Sansen a recueilli des informations de la tradition familiale. Il a pris connaissance de l’étude d’Henri Delcourt et a été l’inspirateur de ce retour rendu possible grâce à la collaboration de l’abbé Delcourt, curé de Flobecq et ancien professeur au Collège

Saint-Julien à Ath. À la fin du 20e siècle, « Rénovation du Cortège » a réalisé une copie à l’identique de

la figure qui défile à la procession de Flobecq depuis le 18e siècle au moins. Depuis, il est devenu un élément important de la ducasse du quatrième dimanche d’août. Durant de nombreuses années, c’est

Alain Willand qui a joué le rôle de porteur depuis la fin du vingtième siècle. Aujourd’hui, ils sont deux à porter le Saint Christophe qui a un poids de 13 kilos : Vincent Bonnier et Alex Populaire. Vincent porte depuis plus de 10 ans tandis qu’Alex, c’est plus récent, puisqu’il va participer à sa troisième ducasse.

Alex s’enthousiasme : « En effet, cette année, j’en serai à ma troisième participation. La première année, j’ai porté le saint Christophe un mois avant la ducasse d’Ath, c’était à Flobecq ». Mais Alex n’est pas un débutant puisqu’il est, contrairement à Vincent, un marcheur d’échasses dans la vie professionnelle. Il vient du monde du spectacle : « Oui, je gagne ma vie en portant les échasses un peu partout en Belgique, dans le Nord de la France, au Luxembourg. Je marche sur échasses pour représenter différents personnages. Je suis aussi cracheur de feu, jongleur…etc… ». Bien qu’ils ont le même but, les deux compères sont totalement différents dans ce rôle, comme le souligne Alex : « Par rapport à Vincent, j’ai plus de facilités au niveau musculaire par le fait que je monte plus souvent sur échasses que Vincent. Dans un autre registre, Vincent est plus sportif que moi, ce qui lui donne une endurance que moi, je n’ai pas. En gros, je dirais que j’ai plus de souplesse que lui mais au niveau physique, il n’y a pas photo entre Vincent et moi ». Il faut savoir que physiquement, c’est très dur. Et après le dimanche de la Ducasse, nos deux Athois ont besoin de plusieurs jours de recuperation avec un passage auprès du kiné. Et quoi que l’on pense, l’exercice de porter saint Christophe peut être dangereux et très difficile.Capture 2.JPG «La première difficulté est la longueur du cortège car avec le poids du petit Jésus et la robe qui descend jusqu’au bout de nos échasses, ce n’est pas évident. Ensuite, on doit tenir compte du vent par rapport au costume car nous pourrions tomber via un courant d’air. Et il y a également le public car comme c’est une fête populaire, les gens traversent et nous avons toujours peur que quelqu’un touche nos échasses ou le bâton qui nous sert quelque peu de sécurité. Une chute de notre part pourrait avoir des consequences néfastes ». Le fait d’avoir moins de visibilité qu’un géant est aussi un désavantage, car le public ne voit les porteurs de St Christophe que lorsque ils ont le nez dessus. Alors, prudence avec saint Christophe.

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