C’est un pari assez osé qu’a lancé Mathieu Declercq,
un habitant de Bouvignies qui tente de s’installer
comme maraîcher 100% bio. Dans ce but, il s’est inscrit sur
un réseau social qui permet de collecter des dons, Ulule.
Aujourd’hui, le bio a le vent en poupe, surtout dans notre région, restée plutôt rurale. Les groupements d’achats solidaires, les potagers collectifs, les marchés bios se multiplient, et c’est autant d’occasion de porter
les produits bios jusqu’aux consommateurs.
Vente directe
Pour Mathieu, l’histoire a commencé quand il s’est retrouvé au
chômage, après une période de petits boulots, il y a une dizaine d’années. « Pour lutter contre l’inactivité j’ai relancé le potager familial et je suis parvenu à couvrir
les besoins de 17 personnes », explique le jeune homme de 33
ans. Sans formation en agriculture, et encore moins en maraîchage, il a tout appris en cultivant son hectare de jardin, tout en travaillant à côté. Désormais, le but est donc d’en faire son métier, et de proposer aux consommateurs des produits bios, locaux et de saison, le tout en vente directe, grâce aux structures comme les Groupements d’Achats Solidaires (GAS), qui se multiplient dans la région. Et surtout, Mathieu ne veut utiliser aucun herbicide, insecticide ou engrais chimique. « Je ne veux pas vivre comme un patron, ce n’est pas mon état d’esprit. Mon objectif est de produire des légumes et des fruits de la façon la plus naturelle possible, en
respectant la terre et ses différents cycles, mais aussi de recréer un lien entre le producteur et le consommateur, de créer un lieu de rencontre et d’échange », précise Mathieu Declercq sur son blog.
Si le projet de vente directe arrive à maturation aujourd’hui,
c’est parce qu’il existe des opportunités de vente directe qui
n’existaient pas il y a seulement dix ans. L’objectif est de cultiver 5.000 mètres carrés en culture maraîchère.
Mathieu Declercq cherche aujourd’hui des financements afin
de pouvoir produire des légumes toute l’année, ce qui
passe par l’installation d’uneserre ou l’achat d’un petit motoculteur. Pour y parvenir, Mathieu
Declercq a tout chiffré, et il estime qu’il lui faut 3.800 € au total.
Ce projet, c’est aussi une manière de rester libre, de ne pas
avoir à se lancer dans un gros business. Pour soutenir son projet et son appel aux financements, Mathieu Declercq a également lancé une page Facebook, « Aidons Mathieu, jeune maraîcher, à se lancer », sur laquelle vous pouvez
suivre l’évolution du potager, mais aussi des dons réalisés
sur Ulule. En moins d’une semaine Mathieu a déjà réuni 10 % de la somme totale, soit environ 400 euros. Le challenge est de réunir 4.000 euros en 40 jours, sinon Mathieu ne touchera pas un seul des euros collectés.
Rejoignez le groupe "Aidons Mathieu, jeune maraîcher à se lancer" Cliquez-ici
Commentaires