Alors que tous les projecteurs des jeux de balle sont dirigés vers le One Wall, le fronton belge est longtemps resté dans l’ombre. Mais aujourd’hui, il semble renaître de ses cendres. De jeunes pelotaris y reviennent. Pourtant, le fronton belge a été écarté par la Fédération des jeux de Paume de Wallonie-Bruxelles il y a plusieurs années, pour faire à ce jour partie de la Fédération Belge de Pelote Basque… André Deblomme, le président du club de Ligne, donne quelques précisions : « Notre fronton a toujours connu son succès, plus que le One Wall à une certaine époque. C’est à ce moment que la fédération a décidé purement et simplement de nous exclure. À partir de là, nous n’avions plus aucun soutien et comme il n’y avait plus de compétitions, les jeunes sont partis. Pour ma part, je pense que ces deux sports étaient compatibles ».
Et de poursuivre : « Malgré tout, il existe un gros potentiel de joueurs qui veulent toujours jouer au fronton belge. Par exemple, le club d’Œudeghien forme des jeunes pelotaris au fronton dans notre salle à Ligne. »
Il semblerait donc que le fronton sorte peu à peu de sa léthargie. « Ces trois dernières saisons ont été difficiles pour notre club. Cette année, deux jeunes sont revenus au fronton après avoir goûté au fronton international. Ils se sont aperçus que pour la pratique du sport ballant, le fronton belge était plus adapté niveau entraînements. Je dois avouer que ça nous a fait plaisir. Nous accueillons une dizaine de pelotaris dans notre salle. Difficile de faire beaucoup plus. Pas par manque d’ambitions, mais bien de moyens : notre salle ne dispose que de deux panneaux ».
Dernièrement, le club de Ligne a organisé un tournoi de fronton belge et a connu un gros succès « Nous avons accueilli de nombreux pelotaris de N1 et nous comptons rééditer l’expérience, » conclut le président.
Alors, fallait-il sacrifier le fronton belge sur l’autel de la mondialisation ? Rien n’est moins sûr.
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