Malgré les années qui passent, il y aura 10 ans ce 30 juillet, toutes les victimes se remémorent toujours cette tragique catastrophe. Pour toutes les victimes, cette journée d’été restera à jamais gravée dans la mémoire. Et plus particulièrement pour l’épouse du caporal Jean-Pierre Laloy, Sabine et de son fils Loan. Sabine et ses proches se souviennent de ce jour funeste comme si c’était hier. C’est d’ailleurs toujours avec une grande émotion que Sabine se remémore ce sombre événement. « Je ne pourrais jamais oublier cette journée. Ce jour-là, Jean-Pierre était de garde et suite à un coup de fil, il est parti car c’était son équipe ». Une équipe qui était composée de : Guy Lison, Noël Merlin, Pierre Dircicq, Jean-Pierre Laloy et le commandant de l’époque, Eddy Pettiaux. Mais Sabine n’aurait jamais cru que ce voyage serait sans retour. « Il devait être 7h50 quand il a quitté la maison. Quand j’ai vu l’explosion de la maison, j’ai eu comme un pressentiment et je me suis dit ‘Jean-Pierre est mort’. Par la suite, je me suis rendue directement à la caserne mais là on ne me disait rien. Car à ce moment de la journée, il n’y avait aucune certitude mais malgré tout je gardais un espoir de le retrouver ! Le soir de la catastrophe, nous avons été pris en charge par la DIV pour effectuer l’identification des corps. Et j’étais un peu surprise de voir comment cela se passait car je ne savais pas que cela se faisait par un questionnaire.» Le lendemain, Sabine devait se présenter à l’Hôtel de Ville pour recevoir les condoléances du Roi Albert. Elle était étonnée car les familles des disparus n’avaient pas encore reçu l’avis du décès officiel des sapeurs athois. Pour Sabine l’espoir était toujours présent de revoir Jean-Pierre. Ce n’est que plus tard que Sabine a dû accepter l’inévitable. « Aujourd’hui, malgré l’absence de Jean-Pierre nous devons Loan et moi poursuivre notre chemin et continuer à vivre pour Jean-Pierre, pour qu’il soit fier de nous. » Quelques semaines avant son décès, Jean-Pierre avait eu le bonheur de connaître les joies de la paternité. Malheureusement, il n’aura connu son fils que quelques semaines, jamais il ne le verra grandir. Ce 30 juillet 2014, sera la dernière fois que l’on rendra officiellement un hommage aux victimes de Ghislenghien. Pour Sabine, c’est une bonne chose «car c’est à chaque fois des moments difficiles. Vous savez, nous n’avons pas besoin de cela pour nous souvenir de nos maris ou compagnons ». Avec cette dernière commémoration, une page va se tourner mais le livre restera à tout jamais ouvert ! Revivez ICI l'hommage 2013
Ath & Ghislenghien: Une page va se tourner mais le livre restera à tout jamais ouvert
Lien permanent
Catégories : Les pompiers Athois-Lessinois, Solidarité