Le Musée de la Pierre vient de publier son Bulletin annuel de 2025. Cette revue sera distribuée aux Amis du Musée dans les prochains jours. Il contient plusieurs articles inédits. Jean-Pierre Denis révèle l’activité extractive méconnue des carrières de Brugelette sous l’Ancien Régime. L’article repose sur les cartes anciennes et les archives. Gérard Bavay poursuit son travail entamé en 2023 et 2024 sur l’archéologie du moellon basée sur un examen précis des bâtiments. Louis Chauris s’est intéressé aux pierres mises en œuvre au Havre en Normandie. Le musée enrichit ses collections. Il vient de recevoir de précieux documents (outils, maquettes, études) provenant de la section des tailleurs de pierre de l’Institut technique et commercial de Boussu. La famille de Jacques Glineur, directeur des Carrières de Soignies a donné des archives provenant de ce grand spécialiste du travail de la pierre. Le musée a acquis un lot d’archives provenant des carrières de Paris qui sont replacées dans leur contexte par Jean-Pierre Ducastelle.

On peut se procurer cette revue en versant 15€ au compte BE57068203429235 des Amis du Musée de la Pierre. On peut l’obtenir au Musée (chaussée de Mons, 419,7810 Maffle). Pour information : vtilmant@ath.be

Jean-Pierre Denis, bourgmestre et député honoraire a réalisé un ouvrage de plus de 500 pages sur le travail de la pierre à Maffle du 14e au 18e siècle. Ce travail inédit repose sur des documents d’archives. Il montre que le petit-granit local a connu un beau succès dans toute la région, notamment dans les villes d’Ath, Chièvres et Lessines au 16e et au 18e siècle. Ce matériau était apprécié pour la construction, les monuments ou les routes mais il a aussi servi pour la cuisson de la chaux qui était utile pour l’amendement des terres agricoles, le chaulage des habitations ou l’industrie. Ces exploitations ont laissé de nombreuses traces dans le villages à côté des carrières du 19e ou du 20e siècle aujourd’hui remplies d’eau et dont on peut découvrir le développement au Musée de la Pierre.

La souscription à cet ouvrage est ouverte jusqu’au 30 avril 2026 au prix de 25€ (ou 15€ pour la version électronique). Ce montant est à verser au compte BE41 0680 5481 3010 (Bic : GKCCBEBB). Information : Archives de la Ville d’Ath(musee.d.histoire@ath.be) ou Musée de la Pierre (vtilmant@ath.be).

L’exemple d’Artemisia Gentileschi ou celui de Camille Claudel le démontre à souhait : pendant des siècles, les femmes ont été exclues du choix de tout métier, et donc aussi de la sphère artistique. Née en 1865, fille d’une modeste lingère et d’un père inconnu, Suzanne Valadon est doublement pénalisée, car elle ne bénéficia pas d’une éducation artistique que lui aurait procurée un milieu bourgeois, comme celui des sœurs Morisot, par exemple.

Heureusement, les fées ont déposé dans son berceau quelques perles rares : un caractère indomptable et une beauté classique et sauvage à la fois. Cette grâce lui permet rapidement de devenir modèle pour les peintres qui vivent à Montmartre, un lieu où les loyers sont encore modestes sous la basilique alors en pleine construction. Outre les visites au Louvre et ateliers divers, Suzanne Valadon s’initie et se forme à l’art surtout en regardant les artistes qui la représentent, en dialoguant avec eux, d’égale à égal. Elle troquera petit à petit le costume de modèle pour la blouse du peintre.

Un destin singulier l’attend : elle deviendra une artiste reconnue et sera souvent exposée. Elle donnera naissance à Maurice Utrillo, le chantre de Montmartre dont l’œuvre peint se distingue fortement de celui de sa mère.

L’histoire de l’art est machiste, elle ne fut longtemps écrite que par des hommes qui ne reconnaissaient du génie qu’aux hommes. Cette cécité débile a plongé Suzanne Valadon pour quelques années dans l’obscurité. Aujourd’hui, ses toiles entêtantes reviennent affirmer leur profonde originalité et c’est à la découverte d’un travail exemplaire de la modernité que cette conférence souhaite vous emmener.

Infos

Conférence de l'Université du Temps Disponible

Suzanne Valadon, une femme libre

Par Anne Hustache

Mardi 7 octobre à 14h30

Au Palace d'Ath