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Le Berger David alias Killian Masure n’a pas terrassé le philistin.
Alors que le cortège se dirige tout doucement vers l’Hôtel de ville, une drache nationale tombe sur la cité des géants. Tous les athois priaient pour que cesse la pluie et par miracle la pluie cessa comme si les dieux étaient du côté des Athois. Toujours aussi ému et impressionné Killian n’a pas « tué » Goliath une deuxième fois et cela malgré la présence du Premier Ministre Elio Di Rupo.
Mais dès que Goliath a lâché ses premiers mots, Killian a retrouvé sa verve et a récité son bonimé avec aisance et d’un lancer franc et direct mais sans doute moins précis, la balle tomba juste en dessous de l’orifice de M. Goliath. Il n’a pas su vaincre Goliath. Que soit ! La foule n’avait d’yeux que pour lui et la foule criait « Merci David » et cela à plusieurs reprises comme l’a souligné le Bourgmestre Marc Duvivier « David, l’an dernier, tu avais fait frissonner les Athois et leurs invités. Souviens-toi de tes chaudes larmes qui émurent les spectateurs, mais courageusement, tu as vaincu.
Aujourd’hui, armé de ta fronde, tu as défié le fier philistin, sûr de son destin mais tu n’as pas su l’atteindre dans sa chair. Mais rassures-toi, tu as livré un combat magnifique ». Le maïeur de conclure « Merci à David, sa famille et ses nombreux amis, pour cet acte courageux : affronter la vie, la prendre à pleines mains et créer une chaude solidarité ». Pour la maman du berger : « Cela n’est pas grave en soi. Demain Killian repartira avec sa hargne et sa bonhomie habituelle. Mais il est vrai que sur le coup, il est assez déçu. Mais cela passera. Après tout, ce combat entre le petit berger et le grand Goliath ce n’est qu’un jeu et que soit David ou le Philistin, on ne peut pas gagner à chaque fois. Cette joute, c’est une leçon de vie. Mais la victoire des Athois, c’est de pouvoir se réunifier autour de cet acte. Nul doute que le Premier Ministre a dû prendre bonne note de cette solidarité Athoise. Retrouvez ICI toutes les photos du samedi
Le Berger David alias Killian Masure n’a pas terrassé le philistin. Alors que le cortège se dirige tout doucement vers l’Hôtel de ville, une drache nationale tombe sur la cité des géants. Tous les Athois priaient pour que cesse la pluie et par miracle la pluie cessa comme si les dieux étaient du côté des Athois. Toujours aussi ému et impressionné Killian n’a pas « tué » Goliath une deuxième fois et cela malgré la présence du Premier Ministre Elio Di Rupo.
Le Premier Ministre Elio Di, Rupo sera de la partie, ce samedi pour vivre le combat entre le Berger David et le Philistin
Retrouvez ICI toutes les photos du brûlage des marronnes de Goliath ou dans notre album Marronnes 2013. Ce samedi, vous pourrez voir toutes nos vidéos! C’est le chef-porteurs de M. Goliath, Geoffrey Sauvage et le porteur, Vincent Masure qui ont eu l'honneur de mettre le feu à la marronne.
Exceptionnel, cette année, les enfants qui seront sur l’aigle sont tous issus de la famille des porteurs de l’aigle Bicéphale. Un événement rare qu’il fallait souligner… Les enfants sont: Wyatt de Pester, Erwan Lartillier, Aaron Landa et Ethan Landa
Dites 33
C’est le nombre de porteurs qui font valser le cheval. Cette année, il n’y aura qu’une réserve… De plus, la posture accueille un nouveau : Virgil Verset. Voilà presque la famille Verset au complet au nom du père et des fils mais l’esprit on ne sait pas qui le porte…
Les porteurs de Bayard
C’est le titre du nouvel air. Cette danse a été créée par un porteur du destrier Athois, Jean-Yves Carlier. Qui a dit que les porteurs n’avaient pas l’oreille musicale.
Bayard
Bernard Van Acker, porteur au sein du cheval Bayard depuis 1982, quitte le job difficile de porteur. Il ne veut pas faire l’année de trop. La hantise de tous les porteurs. Chapeau bas, l’artiste…
La marronne
Cette année, la marronne sera déposée en face de l’estaminet de la Nation…Il est vrai qu’en 2012, Le cortège avait débuté en face de l’hôtel de ville... par mesure de sécurité, Ce vendredi, elle reprendra son départ original en face de l’Estaminet « La Nation ». Qu’on se le dise. Ce sont les porteurs de Mr Goliath, Vincent Masure et Geoffrey Sauvage qui bouteront le feu !
Départ du cortège
Cette année, le cortège prendra le départ à la rue de Pintamont…et cela à 9h45….Nous sommes curieux de voir cela.
Les Vêpres
C’est Andrée Cool qui lira le discours des Vêpres.
Veuve très jeune, elle est devenue membre du club "Les Souriants" où elle a pris plaisir à apprendre et raconter des histoires en patois aidée d'Edgard Depotte. Elle a également assisté à des réunions du "cercle patoisant"... Andrée Cool est une bénévole assidue entre autre à la Maison de Repos de l'Esplanade... Ses passe-temps favoris sont : la photographie, les mots croisés, le tricot et le crochet.
Ce jeudi, ils étaient nombreux à venir remplir de paille les « Marronnes du Grand ». Voir nos photos ICI. Ce vendredi on brûle la marronne du « Grand » Cette année, la Marronne de Gouyass prendra le départ devant l’Estaminet « La Nation ». Qu’on se le dise. Cette année, le chef-porteurs de M. Goliath, Geoffrey Sauvage et le porteur, Vincent Masure qui auront l'honneur de mettre le feu à la marronne. Soit dit en passant, la marronne est plus grande et plus volumineuse. Retrouvez ICI toutes les photos du brulage de la marronne 2012
Revivez 2012..ci-dessous
Les prévisions métrologique pour la ducasse de vendredi à lundi. Ces infos nous viennent de l’IRM : Prévisions de vendredi à mardi
Vendredi, le temps sera généralement ensoleillé et chaud sous un vent modéré de secteur est. Les maxima seront compris entre 23 degrés en Ardenne et 26 ou 27 degrés en Campine.
Pendant le week-end et en début de la semaine prochaine, le temps deviendra plus variable avec un risque de d'averses, pouvant localement être accompagnées d'orage. Samedi, nous profiterons encore de périodes ensoleillées et des températures de 24 ou 25 degrés. Dimanche et lundi, le ciel restera souvent nuageux et les maxima dans le centre du pays descendront à 22 ou 23 degrés. Le vent s'orientera au secteur ouest à nord-ouest et se renforcera.
Mardi, le temps deviendra à nouveau plus ensoleillé mais le risque d'une averse persistera.
Vendredi
Le samedi
Le dimanche
Le lundi
Durant plusieurs jours, Philippe a réalisé Un champ de foire « Version Ducasse d’Ath » Un travail titanesque. De plus, cela fait 10 ans qu’il monte un champ de foire chez un commerçant de la cité des Géants. Toujours aussi passionné pour le monde des kermesses, Philippe connait la plupart des attractions qu’il fabrique. Du grand art assurément. Un univers de miniatures qui est carrément géant…
Allez encore quelques jours à dormir avant de voir " le Premier Grand Gouyass 2013."
Dans l’attente, voici celui de 2012…
Notre blog et avec la complicité de Xavier Mouligneau de la RTBF, vous offre la possibilité de remporter un agenda « Ducasse 2014 » Comment ? En répondant à deux questions : Combien y-a-t-il de pages dans cette agenda ? Vous pouvez envoyer votre réponse au 0496/62.46.06 et cela jusqu'aujourd’hui 17h. La question subsidiaire est la suivante: Combien y aura-t-il de bonnes réponses à 17h ? Le gagnant sera prévenu par téléphone. Bonne chance à toutes et à tous.
Il avait un peu fait le buzz l’an dernier lors de sa première parution. Il s’agit de l’Agend’Ath-100 % Ducasse. Créé à l’initiative d’un Athois, Xavier Mouligneau, ancien figurant dans le cortège, il a connu un vif succès populaire. Difficile dans ces conditions de ne pas imaginer une seconde édition, revue et améliorée, et qui est en vente dès à présent (1). «L’an dernier, avec ce projet inédit d’agenda monothématique sur la Ducasse, je partais un peu dans l’expectative» explique celui qui, professionnellement, est journaliste-éditeur radio à la RTBF et professeur à la HELHa de Tournai. Mais d’ajouter qu’il fut assez rapidement rassuré. «Il y a eu un réel engouement et beaucoup de retours positifs. Je connais naturellement l’attachement et la fierté des Athois pour leur folklore mais dans la panoplie de ce qui sort chaque année en termes de merchandising, ce n’était pas gagné d’avance, d’autant que certains considèrent que l’agenda est passé de mode». La difficulté pour ce genre de produit est de renouveler le genre et de proposer d’une année à l’autre quelque chose de différent. Grâce à des clichés pris exclusivement lors de la Ducasse 2012, l’auteur a réussi à relever le défi, un peu à l’instar du berger David qui est parvenu de main de maître à terrasser Goliath. «C’est naturellement l’un des événements marquants du week-end que j’ai essayé d’immortaliser» explique Xavier Mouligneau qui se qualifie volontiers de photographe amateur. «Mon ambition est d’avant tout de refléter les différentes facettes de cet événement folklorique. Déformation professionnelle oblige, j’ai plus imaginé cet agenda comme un reportage photographique ponctuel de la physionomie actuelle de la Ducasse, un témoignage sans artifice des moments festifs et heureux, vécus avec ferveur»».Ceci étant, par rapport à la première édition, l’auteur des clichés a essayé de varier au maximum les angles de prises de vue, de façon à proposer là-aussi quelque chose de différent. Pour le reste, Xavier Mouligneau précise avoir remis sur le métier cet Agend’Ath-100 % Ducasse, en y apportant quelques modifications et autres améliorations sur base des commentaires faits autour de la première édition. Outre une toute nouvelle mise en page, l’édition 2014 compte également 16 pages de plus, soit pas moins de 256, de quoi permettre notamment de mieux mettre en valeur des documents d’archives mis à la disposition par la Maison des Géants et le service des Archives de la Ville. Le nombre de photos est également plus important puisque l’on passe de quelque 160 clichés à plus de 230, présentés dans un premier temps de façon chronologique. Et enfin, et c’est un plus indéniable, de courts textes permettent d’expliquer (ou de rappeler si besoin) les temps forts de la Ducasse et de présenter les différents éléments qui composent le cortège. «C’était mon principal regret par rapport à la première édition notamment pour les gens qui ne connaissent pas notre folklore» reconnaît notre interlocuteur. Une exposition d’ici la fin de l’année à la Maison des Géants
Ou le trouver?
L’Agend’Ath 2014-100 % Ducasse (format fermé 17,3 X 23,5 cm avec couverture cartonnée et impression en quadrichromie) est en vente au même prix que l’an dernier à savoir, 13 euros, à la Maison des Géants, partenaire de cette initiative. Mais aussi dans les dépôts suivants : Belgique Loisirs, LittérAth, la Librairie du Quai Saint-Jacques, la Librairie-Papeterie de la Poterne, La Plume d’Or, la Librairie de l’Europe, la Librairie Leduc-Staelen, au magasin Le Coffre, chez Copy-Center. Egalementau Moulin de Moulbaix, à l’épicerie Le Panier à Maffle, à la boulangerie LVF à Isières, Chez Wendy à Ligne et à la Librairie Cardon de Chièvres.
L'asbl Rénovation du Cortège d'Ath investit l'Académie de Musique pour les traditionnelles séances d'essayage et des répétitions pour les figurants. L'occasion aussi pour les nombreux amoureux de la Ducasse de se retrouver autour d'un bon verre et de se plonger déjà dans les festivités. Les essayages (de 19h à 20h30 à l'Académie de musique) :
Mercredi 21 août
Etats provinciaux (de 17 à 18h), Albert et Isabelle, déesses des neuf provinces, pêcheurs napolitains, la Ville
Jeudi 22 août
Canon, agriculture
Les répétitions :
Mercredi 21 août
Jeudi 22 août
Samedi 24 août
20 à 21h : 19 communes : Académie de musique
19h30 : Hommes d'armes : Tour Burbant
17h30 : HorticuIture : Local du Patro
19h30 : Hallebardiers : Rue Vienne
19h30 : 19 communes : Académie de musique
19h : Les Bleus :ITL
19h :Canon : Académie de musique
19h30 :Hommes d'armes : Tour Burbant
19h30 :Hallebardiers : Rue Vienne
Pour la ducasse 2013, L’ASBL Rénovation du Cortège d'Ath a investit plus de 30.000€. C’est plus de 31.000 euros qui ont été injecté. Voici les investissements du groupe " Rénovation Cortège" : Cinq cantons (nouvelles hampes et drapeaux) :100,00€
Char de l'agriculture (châles) : 187,45€
Char de l'horticulture (robes) 188,40€
Divers (costumes, caparaçons, matériel, accessoires) 1.000,00€
Fleurissement (fleurs coupées, couronnes, bouquets, corne d'abondance, boutonnières : 1.775,00€
Bâton Saint-Christophe, Char des neuf provinces (nouvelles cannes des pages, chapeaux des pages, gants, ...) : 1.950,19€
Hommes d'armes (refonte complète sauf les casques et les guêtres) : 25.971,44€
Soit un total de31.172,48€
De plus, nous avons appris que le cortège Athois compte 352 figurants et la liste d’attente est composée de 85 réserves. Cette année, il y aura 15 nouveaux figurants ! Retrouvez toutes les photos ICI ou dans notre album!
Un beau souvenir du mois d'avril 2013 : Alors que les porteurs et les couturières s’essayaient à monter la nouvelle jupe du cheval Bayard, d’autres comme le chef-porteurs du Cheval Bayard, Jean-Jacques Miclotte avait retrouvé une âme d’enfance. Sans doute, s’inspirait-il du dernier Prix de Vincennes. Ou alors essayait-il sa nouvelle place en dessous de la posture. La réponse le 4e dimanche d’août ! A voir sur notre vidéo
Le folklore athois, patrimoine immatériel et « universel » de l’aventure humaine. De la vérité historique aux réalités d’aujourd’hui. Voici un courrier très intéressant de Lucien Cordier
La ducasse d'Ath est inscrite depuis 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l'UNESCO, après sa proclamation en 2005, comme élément des Géants et dragons processionnels de Belgique et de France.
Pour mériter cette reconnaissance de l’UNESCO, il faut impérativement des « universaux » majeurs : des liens fusionnels entre tous les « acteurs » de la cité, un langage universel, une culture partagée, une « pensée élargie » comme celle prônée par Emmanuel Kant, valables pour toutes les civilisations, quelles que soient les époques.
Pour être clair, il faut que les symboles présentés au public expriment les valeurs fondamentales de l’esprit humain : liberté, justice, droit du sol, droit des gens… Une éthique qui coïncide avec l’esprit de la Déclaration universelle des droits de l’homme promulguée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations unies.
Le premier critère est facile à démontrer ; ainsi, dans notre ville, en période de ducasse règne un climat insaisissable, impalpable, éthéré…, il y a « transcendance dans l’immanence » suivant la formulation classique du philosophe E. Husserl : l’amour passionné des athois vis à vis de leurs géants bat dans leur cœur. Ce patrimoine doit être préservé, ni fossilisé, ni sacralisé. Il doit donc respirer, évoluer avec son temps tout en respectant les traditions, celles qui peuvent servir pour toutes les générations d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Il nous faut donc des archétypes forts, transparents, compréhensibles pour tous les participants, le grand public intra- et extramuros. Il faut qu’une particularité ou mieux une singularité locale puisse tendre à l’universalité ; un message local devient ainsi mondial.
Considérons trois postures symboliques : une mythique, Goliath et deux historiques, Ambiorix et Tirant.
Tous les trois sont des combattants pour le droit du sol.
Il est utile de rappeler l’essence religieuse du cortège dédié à Saint-Julien de Brioude et réglementé à la fin du 14e s. par l’archevêque de Cambrai. Aujourd’hui, le fait religieux reste omniprésent ; il se cristallise toujours dans le combat légendaire Goliath-David (vers - 1010 av JC ? – I Samuel XVII).
Goliath, champion des Philistins, conteste David qui veut s’approprier son sol. Combien de fois n’ai-je entendu ce cliché éculé de certains politiques : « La victoire de David est la revanche du petit, du faible vis à vis du grand de force invincible ». Ce poncif est fallacieux car la figure emblématique, c’est Goliath. Il fait face aux Hébreux qui veulent annexer l’ensemble du pays de Canaan. Il est en état de légitime défense. Par contre, David, courtisan du Roi Saül, est un personnage très controversé. N’avait-il pas assouvi sa passion pour Bethsabée en faisant assassiner son mari, le général Urie, dit le Hittite – (II Samuel XI).
Aujourd’hui, ce problème reste toujours d’actualité. Goliath, c’est le palestinien, tyrannisé sur son propre sol à Gaza et en Cisjordanie. Il résiste avec les moyens du bord au sionisme radical, combat inégal car les instances supranationales refusent d’appliquer la résolution 242 de l’ONU. Nous sommes ici, comme aurait dit A. Camus, dans l’absurde. Comment un peuple ayant subi la shoah peut-il trucider un peuple en guenilles ? Il y aura toujours chez moi, dit-il, « une fracture entre ce monde et mon esprit ».
Goliath, le stoïcien, attire toute notre sympathie ; il est le plus grand au propre et au figuré. Il symbolise tous les peuples martyrisés de la planète.
Ambiorix, roi des Eburons, ne se présente plus. Il est le symbole même de la résistance à l’ennemi. N’avait-il pas défait en -54, les légions romaines de Sabinus et de Cotta ; près de 7000 légionnaires périrent dans l’embuscade près de la forteresse d’Atuatuca située peut-être à Tongres ou plus vraisemblablement à Kanne-Caster au sud de Maastricht. C’est la plus grande défaite romaine du « Bellum Gallicum ».
Depuis 1866, sa statue se dresse sur la Grand-Place de Tongres. On peut y observer ses armes, épée portée à gauche (!), une peau d’ours sur l’épaule (!), une hache en pierre (!) (Une aberration au pays des métallurgistes) mais pas d’arc ni de carquois. Ath peut s’enorgueillir d’honorer un tel combattant qui a résisté au proconsul, Jules César, le sanguinaire. Plutarque décrit dans son œuvre, les atrocités du 1e génocide mondial: 1,2 million de victimes, ce qui est vertigineux pour des guerres au corps à corps ; on pense qu’un tiers de la population gauloise aurait été passée par les armes. On est loin de l’hagiographie écrite par César lui-même. La Pax Romana n’existe pas, c’est la guerre.
Le césarisme existe encore lorsqu’il y a rapport charismatique entre le leader et le peuple, le but étant la prise du pouvoir et l’endoctrinement des masses. Rappelons les drames du 20e s. : le nazisme et ses conséquences, 60 millions de morts, les dérives des marxismes, 220 millions de morts pour le stalinisme et le maoïsme, du moins d’après les démographes dissidents.
Méfions-nous, semble penser Ambiorix, la « pseudodémocratie » n’est qu’une tyrannie pervertie par l’éloquence des tribuns.
Tirant a une autre dimension, il lutte pour la liberté individuelle, son combat vise la suppression des formes d’aliénation juridique qui s’opposaient à cette liberté : esclavage, servage, corporations médiévales…, il est l’archétype de la classe populaire.
Tirant, c’est l’archer (voir lithographie Ed.Thémon-Dessy – Archives de la Ville d’Ath). Il avait été longtemps auréolé de gloire depuis Azincourt en 1415. En moins de trois heures, l’archerie anglaise d’Henri V avait balayé la cavalerie française de Charles VI – 10.000 morts sur les 30.000 combattants français. Rapidement, des confréries d’archers s’étaient constituées dans les villes. Dès le début du XVe s., on dénombrait dans notre cité, quatre serments d’archers organisés en compagnies de milices populaires. Ainsi les confrères de Saint Sébastien, qui s’intitulaient « le grand serment des archers », s’incarnaient dans la figure emblématique du géant Tirant. Faut-il s’étonner qu’une centaine de tirants accompagnaient Goliath lors de la procession. Mais l’armement évolua, les stratégies de combats changèrent, le prestige de l’archer s’étiola… Tirant, le premier défenseur des remparts de la ville, fut au fil du temps « disqualifié ».
Tirant est remplacé par Ambiorix en 1854, très exactement. Référons-nous pour cela aux extraits de l’Histoire de la ducasse par Henri Delcourt (1836 – 1910) dont les chroniques patoisantes parurent dans l’Echo de la Dendre dès 1902 ; ses textes s’appuyaient sur les travaux de E. Fourdin, archiviste de la ville (1817 – 1887) ; ces lettrés vécurent personnellement les évènements de 1854. Même raisonnement chez J. Dewert, Histoire de la ville d’Ath, publiée en 1903 ainsi que chez C.G. Bertrand en 1905.
1854, imaginons l’ambiance dans le nationalisme naissant de la Belgique unie. Partout des manifestations patriotiques… La visite du Roi est annoncée. Que faire ? Rénover le cortège, introduire les mythes belges pour plaire au souverain… Ambiorix, le héros de la Gaule Belgique est préféré à Tirant le local, le démodé. A la hâte, on dépouille Tirant de ses hardes, on remanie son faciès et on accueille Ambiorix. Même tête de tilleul, certes, mais autre géant et autre symbole. Si les exégètes de la cité ou les histrions pour le troquet du coin nient l’évidence, de grâce, respectons la vérité historique.
Tirant avait une dimension exceptionnelle, il combattit, certes, pour la folie du Prince, mais il revendiqua en contrepartie des libertés pour les manants, les manouvriers agricoles, les artisans des corporations… (voir les armoiries de la ville : croix perronnée – croix de franchise, symbolisant les privilèges communaux).
Aujourd’hui, il représente toujours les ouvriers, les employés, les classes moyennes, il est le citoyen lambda c’est à dire nous. Finalement Tirant, c’est le chic type. Il sait travailler, s’amuser, particulièrement en période de ducasse. Nous avons tous en nous « l’esprit Tirant ».
Actuellement, le pays agonise, l’implosion de l’Etat menace. La 7e réforme de l’Etat sera peut-être fatale, il faudra pour les « Walha », de vrais combattants pour défendre leurs droits. Nous avons eu des exemples, Goliath et Ambiorix, résistants baroudeurs, Tirant, « l’homo democratus » initiateur de la justice sociale.
Tous les trois expriment ce que le sociologue Max Weber appelle les « types idéaux » d’une société…, ceux qui, par l’action, dégagent les valeurs fondamentales de l’existence humaine : vérité, justice, beauté, amour de la liberté.
Mais un problème risque de se poser. Qui placerons-nous au cœur de l’écu de nos armoiries pour remplacer le lion des Flandres ? Goliath, bien évidemment, car il a une devise éternelle : « Je n’su nieu cô mort ».
Et il pense à raison qu’ « Ath es bâti su roc. I n’da nieu qui sei va qui n’ratrotte ».
Lucien Cordier
Quelques jours avant la ducasse , les porteurs du Cheval Bayard ont installé les nouveaux Blasons. Des Boucliers qui ont été restauré par l’athoise, Caroline Malice. Ces blasons, imaginés par René Sansen en 1948, ont été retouchés à plusieurs reprises par des peintres et artisans locaux. Caroline Malice, la restauratrice de la Maison des Géants a magnifiquement exécuté un travail d’orfèvre. Nous l'avons rencontré