Lundi soir, Marc Duvivier, le bourgmestre athois, présentait ses premières pistes pour présenter un budget 2018 à l’équilibre. Avant la réunion qui réunissait les différents protagonistes de cet exercice financier, soit l’ensemble du collège communal, les experts financiers de la commune, et les délégués syndicaux, M. Duvivier a tenu à présenter ses chiffres à la presse.
Pour le bourgmestre Athois, le compte est bon…..du moins pour 2018….
« Au 31 décembre 2017 nous avions un boni de 5.557.000 € et au 1er janvier 2018, il est de 7.500.000 €. Au cours de cette mandature, elle a varié entre ces deux montants. Elle est restée constamment positive. De plus, nous avons une provision de 650,000 € reste non utilisée à ce jour. »
Bien sûr, il faudra attendre, la validation de ces chiffres par la Région Wallonne et aussi lors du prochain conseil qui devrait se dérouler le jeudi saint….comme quoi, il faut toujours croire au miracle
Mais pour les syndicats pas question de lâcher la vigilance comme l’a expliqué le front commun CGSP-CSC via un communiqué «
En effet, à grands renforts de « chiffres validés par le directeur des finances et le directeur général », le Bourgmestre a présenté à la presse une situation financière idyllique de la Ville d’Ath, qu’il semble le seul à entrevoir avec Madame Delfanne et Monsieur Bougenies. Pour rappel, depuis 2013, le CRAC a remis des avis « largement défavorables » sur tous les budgets de la Ville. Depuis 2010, le Directeur Financier dans ces différents rapports d’analyse du budget réclame une actualisation du plan de gestion permettant de combattre le déficit structurel de la Ville et annonce une banqueroute pour 2021 et le duo syndical de poursuivre « Le budget 2018 sera sans doute équilibré… nous ne le contestons pas. Mais à quel prix ! La Ville remet son budget en équilibre principalement en vidant les caisses de ses entités consolidées (CPAS pour 400.000 € et Zone de Police pour 900.000 €) pour assurer sa survie en 2018. La gestion parcimonieuse de la Zone de Police qui a tant été vantée par le Monsieur le Bourgmestre sert donc à compenser le train de vie trop dispendieux de la Ville…
Nous ne contestons pas non plus les chiffres de trésorerie annoncés, à tous le moins les 7.000.000 € mis en évidence par le Directeur Financier lors de notre commission plénière de lundi soir (nous nous demandons par contre toujours comment ces 7.000.000 € se sont transformés en 12.000.000 € sous la plume du journaliste de la Dernière Heure…). Ces 7.000.000 € représentent une somme pharaonique pour l’ouvrier communal qui depuis 2013, doit payer ses factures sans prime de fin d’année. Mais à l’échelle d’une Ville qui en 2019 devra puiser dans ses réserves 3.300.000 € et 3.700.000 € en 2020 (données dans tableau de bord accompagnant le budget 2018 et dès lors certifiées par le Directeur Financier), ces 7.000.000 € sont un « petit » bas de laine qui sera complètement épuisé en 2020 ! Nous ne sommes pas inutilement alarmistes, ni populistes, ni démagogiques, nous sommes seulement réalistes et notre démarche n’a d’autre but que de tirer la sonnette d’alarme pour ne plus revivre le bain de sang social de 2013 (qui avait aussi été précédé d’annonces rejetant toute forme de licenciement). La véritable démagogie ne réside-t-elle pas dans la volonté de certains membres du Collège communal de nous faire croire que la situation financière de la Ville sera redressée uniquement en agissant sur les frais de fonctionnement et en activant une aide de la Région Wallonne pour la cotisation de responsabilisation qui ne fera que reporter le problème sur la prochaine génération ? »
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