Depuis 2009, la bibliothèque athoise organise des soirées autour de la littérature érotique. Une initiative qui semble répondre à une vraie demande puisque ces soirées remportent un succès grandissant. Ainsi, vendredi, plus de 130 personnes étaient présentes. L’objectif est non seulement de permettre aux participants d’emprunter ces livres parlant de sexualité mais aussi d’avoir une réflexion sur la place qu’ils peuvent occuper dans nos vies. Voilà pourquoi des spécialistes sont invités. Vendredi, une psychologue-sexologue a ainsi donné
une conférence sur l’intérêt de la littérature érotique dans la construction de soi. Nous y avons croisé des élus athois notamment le bourgmestre Marc Duvivier qui a accepté de commenter la soirée (voir ci-contre).
50 NUANCES DE CURIOSITÉ
Comme l’explique David Francq, de la bibliothèque « l’idée est de désacraliser ces livres à la réputation sulfureuse et de déculpabiliser le public qui souhaiterait en emprunter à Ath ». « Nous nous étions rendu compte que les gens avaient un peu peur de découvrir les livres sur l’érotisme », enchaîne David Franck. « En leur permettant de se dire « si notre bibliothèque organise ce genre d’événement, pourquoi ne pourrions-nous pas lire ces livres », cela contribue à les déculpabiliser ». Selon Simon Leunis, le phénomène médiatique « 50 nuances de Grey » a fait naître une curiosité et une demande dans le
lectorat athois. « Le fait que l’on trouve ces livres dans notre bibliothèque lève des barrières », assure David. « Lorsque des gens viennent chez nous pour obtenir ces lectures, on ressent d’abord chez eux un peu de timidité. Mais dès que leur dit qu’un tel livre est bien ou qu’on leur donne quelques conseils sur un tel autre, alors ils deviennent curieux et ils veulent découvrir davantage ». Plus de 300 livres sur l’érotisme sont toujours disponibles.
« Cette soirée était très intéressante, surtout sur le plan des réactions et des questions qui ont été posées. Notamment la dernière sur les personnes seules qui éprouvent des difficultés à vivre leur sexualité et, quand elles la découvrent, pensent être de la chair humaine », dit Marc Duvivier que nous avons croisé à la réunion. Pour le bourgmestre, « le sexe fait partie de la réalité de la vie. Tout le monde semble honteux dès que l’on parle de l’érotisme et de sexualité alors que tout le monde adore. Pour ma part, vivre une bonne sexualité est une forme d’équilibre ».
Infos :
Bibliothèque Jean de la Fontaine
Boulevard du Château, 16
Ath
068/26.92.40