« Nous nous permettons de vous interpeller concernant l’ordre du jour du conseil de zone du 20 décembre.
L’achat d’une dépanneuse d’occasion de 78000€ est-il vraiment nécessaire ?
Les véhicules sont-ils si vétustes que pour devoir s’équiper d’un pareil véhicule ?
Est-ce qu’une assurance dépannage ne serait pas plus avantageuse ?
La dépanneuse devra également être entretenue, avoir du personnel formé, être disponible 24h/24.
Ne pourrait-on pas investir cet argent dans du matériel plus utile aux interventions du quotidien ?
Ne pourrait-on pas avoir des tronçonneuses en état de marche et avec des chaines aiguisées ?
Au vu des inondations récurrentes, ne serait-il pas opportun d’investir dans du matériel aquatique (bateau, gilet sauvetage, …)
Nous constatons également une professionnalisation sans limite (ce qui peut paraître bien) mais celle-ci met de plus en plus les volontaires sur le côté.
Avec cette professionnalisation nous pourrions espérer des départs assurés 24h/24 et rapides.
Force est de constater que les départs ambulances sont régulièrement mis indisponibles au 112 pour assurer une intervention pompier.
Rassembler les forces dans des nouvelles casernes est une chose mais il faut savoir assurer le territoire couvert. Se retrouver avec une seule ambulance pour couvrir un énorme territoire se rapproche d’un acte criminel pour l’aide à la population.
Au niveau de la relation de l’état-major avec les hommes, celle-ci se dégrade de jour en jour.
Les volontaires sont de plus en plus oubliés et les professionnels de plus en plus sous pression. Il règne une ambiance de « dictature » où seuls les officiers décident sans aucune concertation.
Pour exemple, il est prévu de changer l’horaire d’un poste professionnel (qui fonctionne depuis plusieurs années) pour un horaire en test depuis seulement 3 mois dans un nouveau poste.
Horaire qui présente encore plein de défauts.
Cet horaire ne permet plus de créer des liens, de connaître ses hommes, de savoir les compétences de chacun, de pouvoir détecter les faiblesses…Tout ceci est important pour intervenir en toute sécurité.
Peut-être qu’on pratique le vieil adage « diviser pour mieux régner » ?
S’il n’y a pas un climat de confiance au sein de la zone, les pompiers, vos pompiers risquent de ne plus autant s’investir pour l’aide à la population.
Être pompier est avant tout une vocation et non un métier. Il ne peut donc être géré comme une multinationale.
Y a-t-il encore une direction au niveau de l’état-major ?
L’absence de message pour la fête de Sainte Barbe n’est pas passée inaperçue.
Cela peut paraitre dérisoire mais la fête de Sainte Barbe est le moment pour tous de se retrouver en dehors de la caserne. Avec les conditions actuelles elles n’ont pu être organisées.
Un message de la direction pour soutenir, rassembler, motiver les troupes aurait été apprécié.
Espérons aussi que les nouvelles casernes en construction tiendront compte des défauts de la première caserne construite.
Prévoir un sas de lavage pour les véhicules mais devoir les laver dehors pour ne pas salir les murs est encore une dépense inutile.
De plus nettoyer des véhicules sur une dalle en béton lissé représente un risque de chute ; encore plus avec les conditions hivernales en approche.
Espérons que le suivi de chantier sera plus rigoureux : s’assurer que les châssis ferment correctement, que les casernes soit un peu plus étanches à la pluie, ...
Chers Bourgmestres, vous êtes l’autorité administrative de la zone de secours. C’est à vous que revient de prendre les bonnes décisions pour assurer la sécurité de vos citoyens.
Vous l’avez toujours fait de mains de maîtres avant l’arrivée des zones de secours, ne vous reposez pas sur des dossiers bien présentés qui jettent la poudre aux yeux.
Creusez les dossiers, demandez des compléments d’informations, n’ayez pas peur de demander des avis extérieurs avant de donner votre accord.