Il y a quelques jours, L’Athois Jean-Luc Fohal est revenu de son expédition au Népal. En effet, l’Athois était parti à l’assaut du Makalu et cela pour la seconde fois. Mais suite aux événements, l’expédition a du se résoudre à rebrousser chemin. Cette ascension aurait dû être le sommet de sa brillante carrière mais l’homme est revenu déçu de cette expédition. La Makalu qui veut dire « Le grand noir » serait-il devenu la bête noire de l’Athois ? Mais son retour sur le Makalu ne se fera pas pour toute suite.
De retour, nous avons rencontré Jean-Luc !
Est-ce que sportivement, l’ascension du Makalu est une déception ?
Oui c’est clair, c’est une grosse déception ! Mon objectif et celle de l’équipe était de gravir le cinquième sommet au monde. Personnellement, c’était ma deuxième tentative. Au niveau alpinisme, nous n’étions pas très haut enfin, c’est une façon de parler, nous étions à plus de 6.000 mètres d’altitude. Et nous étions au camp 1 de notre expédition.
Est-ce uniquement le séisme qui vous a poussé à arrêter où y-a-t-il eu d’autres événements ?
Vous savez, nous sommes une équipe et nous travaillons avec des sherpas de haute altitude et ils nous aident à nous installer sans oublier qu’ils sont nos guides. Il faut savoir que ces sherpas vivent dans la vallée dans lequel nous avions notre premier camp de base. Et quand le tremblement de terre a eu lieu, ces hommes avaient envie d’avoir des nouvelles de leur famille. Ces sherpas auraient voulu renter en contact mais c’était impossible, puisque toutes formes de communications étaient coupées.
Vous vous êtes donc trouver devant un fait accompli ?
Oui tout à fait. Au départ, ils voulaient laisser un petit temps avant de reprendre l’ascension du Makalu. Mais par la suite, tous les sherpas ont pris la décision collectivement de stopper. Et c’est très respectueusement que nous avons accepté leur décision. Du coup, notre ascension s’arrêtait brutalement.
Sans cela aurais-tu atteint le sommet du Makalu ?
Nous étions bien en phase malgré le mauvais temps qui y régnait. De plus, tout se mettait bien en place pour que nous puissions atteindre le sommet. Nous étions tous très confiants pour la suite. Toutes les conditions étaient réunies pour réussir.
Malgré la déception, retenteras-tu l’expérience ?
Je ne sais pas, car, j’ai pris beaucoup de risques professionnellement et financièrement. Il faudra se remettre de cet échec et réfléchir. Mais si un jour je retente l’aventure, je n’organiserai plus d’expédition nationale. Je repartirai de manière plus individuelle et autonome comme je l’avais fait en 2011.